
Depuis sa prise de fonction en septembre 2022 à la direction générale de Grenoble Ecole de Management (GEM), Fouziya Bouzerda prend le temps d’aller à la rencontre de toutes celles et ceux qui composent et font vivre l’Ecole : ses équipes, ses partenaires, les grands acteurs de son écosystème. Elle nous livre aujourd’hui sa vision et ses priorités pour les mois à venir.
Après ces quelques mois d’immersion, quelle est votre vision de l’Ecole ?
FB : J’en ressors tout d’abord confortée dans mon choix : GEM est une très belle école qui a du talent ! A bientôt 40 ans, elle reste une école jeune qui a toujours su s’affirmer par son côté pionnier et son ADN autour du management de la technologie. Son excellence académique est réelle – le nombre et la qualité de ses professeurs l’attestent - et sa capacité d’innovation n’est plus à prouver. Cependant, il me semble que son identité, qui a toujours fait sa différence, n’est pas toujours bien comprise ni perçue à sa juste mesure. Cette identité, ainsi que notre capacité à être un Business Lab for Society, mérite d’être réaffirmée plus clairement.
Cette identité s’appuie, depuis sa création, sur l’écosystème grenoblois. GEM a-t-elle toujours sa légitimité dans cet écosystème ?
Plus que jamais ! L’Ecole s’est construite autour de cet écosystème et pour cet écosystème. J’ai rencontré les grands acteurs industriels, académiques et de recherche qui font la force de Grenoble. Tous m’ont réaffirmé leur envie de travailler aux côtés et avec GEM. Tous ces acteurs ont besoin de managers formés aux enjeux d’un monde en transition et d’être accompagnés dans leur propre développement. GEM a tous les atouts et la légitimité pour continuer à former des managers et des entrepreneurs capables de penser et diriger les entreprises face aux défis majeurs environnementaux et énergétiques.
Quelles sont vos priorités pour l’année à venir ?
En priorité, il nous faut repenser notre stratégie partenariale, en premier lieu avec les entreprises. Elles doivent être totalement partie prenante de la vie de l’Ecole : nous avons besoin des entreprises tout comme elles ont besoin de nous. Nous avons déjà beaucoup de ressources sur lesquelles nous appuyer : le bassin économique local regorge de belles entreprises et notre réseau de diplômés – tous très attachés à l’Ecole ! - est un formidable vivier pour développer des relations solides. Sans compter les supports exceptionnels que constituent nos chaires, très qualitatives, et GEM Labs. Il nous faut maintenant être plus ambitieux dans la manière de penser ces partenariats, d’animer notre communauté et de cultiver la fierté d’appartenir à la « grande famille » que constitue GEM.
le campus de Pantin, à côté de Paris, sera opérationnel à la rentrée de septembre 2023.
Lors de votre nomination, l’Ecole était engagée dans un plan stratégique pour 5 ans. Qu’en est-il aujourd’hui ?
En effet, l’Ecole a engagé d’importants projets à horizon 2025, au cœur desquels le digital occupe une place essentielle. Ces projets restent bien sûr pertinents et nous continuerons à les développer, même si le contexte budgétaire nous contraint à chercher de nouveaux leviers de financement. Parmi les grandes réalisations en cours, le campus de Pantin, à côté de Paris, sera opérationnel à la rentrée de septembre 2023 : c’est une magnifique concrétisation de ce qu’est notre engagement environnemental, notre positionnement de Business Lab for Society et de société à mission. Ce campus sera un lieu idéal pour fédérer l’ensemble de nos communautés : étudiants, diplômés français et internationaux, entreprises, partenaires académiques, etc. et assurer le rayonnement de l’Ecole en-dehors de Grenoble.
Côté international, quelles sont vos perspectives ?
Il est bien sûr fondamental de poursuivre notre développement international en Asie au regard de notre fort ADN autour de la technologie. Nous avons là aussi des partenariats à développer et des formations hybrides à penser avec des écoles d’ingénieurs notamment.
Vous avez fait l’essentiel de votre carrière comme avocate. Vous êtes également engagée dans la vie politique et dans des associations au sein desquelles vous défendez la diversité et la place des femmes dans les hautes fonctions. Comment abordez-vous ce nouveau challenge à la tête de GEM ?
Comme le début d’une nouvelle histoire ! L’extrême diversité des missions professionnelles, associatives et politiques que j’ai pu mener jusque-là m’a amenée à évoluer et dialoguer au sein de mondes très différents, à être partie prenante de projets ambitieux et à agir sur des transformations majeures. Je suis une femme de conviction et de valeurs : je crois fermement à la vertu de la sincérité. Cela me permet d’appréhender des situations complexes.
GEM est dans une phase de transition et c’est une belle opportunité pour elle car elle a la chance de pouvoir s’appuyer sur des fondamentaux solides. Je souhaite que nous lui redonnions l’élan qu’elle mérite, rallumer la flamme qui l’a toujours animée. Et comme je suis une optimiste raisonnée, je crois fortement en l’importance de la méthode pour y parvenir. Toutes les équipes de l’Ecole peuvent compter sur moi pour porter et incarner cette dynamique de renouveau à leurs côtés.